Hello hello !
De retour en ce jour avec un article littéraire (à nouveau). En ce moment je suis prise d’une frénésie de lecture (ou plutôt de relecture). En effet j’aime beaucoup lire, ça vous le savez déjà, mais j’aime aussi relire des livres qui m’ont touché. C’est d’ailleurs pour cette raison que les bibliothèques de mon appart débordent, je suis tout simplement incapable de me débarrasser d’un livre.
Ceci dit ils sont bien rentabilisés puisqu’en général je les relis de nombreuses fois.
Pour aujourd’hui j’ai eu envie de vous partager une de mes dernières (re)lecture : il s’agit du livre très connu « Jamais sans ma fille » de Betty Mahmoody.
Ce livre a accompagné mes soirées lectures d’adolescence, je devais avoir une dizaine d’année quand je l’ai lu pour la première fois.
Ce livre a été publié en 1988 et relate une histoire vraie, celle de Betty Mahmoody, américaine mariée au Docteur Moody Mahmoody qui est un médecin d’origine iranienne installé depuis des années aux Etats Unis. Ils ont ensemble une fille de 4 ans à l’époque : Mahtob.
Le Docteur Mahmoody est parfaitement intégré aux Etats Unis, totalement « américanisé », il a un travail stable et est reconnu dans sa profession.
Il va convaincre Betty de partir deux semaines en vacances en Iran pour qu’elle et sa fille fassent connaissance de sa famille sur place. Moody lui assure qu’il ne s’agit que de courtes vacances pour lui permettre de revoir sa famille, perdue de vue depuis des années.
Betty part donc sans crainte pour ce pays.
Une fois sur place elle est confrontée à la réalité de la vie iranienne de l’époque, très loin de ce qu’elle et sa fille connaissent aux USA. Le pays est en guerre, ouvertement anti-américain. La famille de Moody n’est pas du tout accueillante avec Betty et sa fille. Malgré tout Betty se convainc que ce n’est que pour un court labs de temps et fait bonne figure.
Au moment de rentrer de vacances, Moody recule le départ pour des motifs administratifs dans un premier temps puis fini par avouer à Betty qu’il a été renvoyé de son travail aux USA et qu’elle et Mahtob ne partiront jamais d’Iran.
A partir de cet instant il se métamorphose pour passer du mari aimant que Betty connaissait aux USA pour un tyran qui la frappe au moindre écart, la terrorise au quotidien et lui impose la soumission islamique.
Commence alors pour la mère et sa fille une véritable descente aux enfers, entre les coups portés par Moody sur sa femme, la peur d’être séparées ou tuées par un bombardement, ou encore la crainte de ne jamais rentrer en Amérique.
Moody va exercer des pressions psychologiques et physiques sur sa femme pour tenter de la soumettre à la loi islamique et la forcer à accepter cette nouvelle vie.
A force de persuasion, Betty va peu à peu arriver à glaner quelques parcelles de liberté et rencontrer des personnes qui lui viendront en aide pour son projet : fuir l’Iran avec sa fille.
Après 18 mois de captivité et au terme d’un périple de près de 800 km à travers les montagnes, Betty et Mahtob foulent à nouveau le sol américain. Arrivées en Iran en août 1984 pour 15 jours, elles sortiront finalement de ce pays en Janvier 1986.
Ce livre retrace leur captivité et le combat de Betty pour que sa fille et elle s’en sorte. L’écriture est extrêmement poignante et le lecteur se retrouve très rapidement happé par l’histoire, par le désarroi de cette mère qui se retrouve piégée avec sa fille et qui se heurte à l’inertie de l’administration pour les sortir de là. A de nombreuses reprises il lui est proposé d’être rapatriée aux Etats Unis, à la seule condition de laisser derrière elle sa fille : Betty ne s’y résoudra jamais et mettra en œuvre tous les moyens possibles pour rentrer avec Mahtob.
L’amour de cette mère pour sa fille et le combat qu’elle mène à ce titre est pour moi l’aspect le plus prenant de ce livre.
26 ans plus tard, Mahtob Mahmoody décide à son tour de publier son histoire, dans le livre intitulé « Vers la liberté ». Elle y raconte leurs long mois d’emprisonnement, le calvaire enduré puis enfin leur évasion et le retour à la liberté.
Lire ces deux livres l’un après l’autre, avoir le point de vue de la mère puis celui de sa fille est vraiment très intéressant. Leur écriture est différente, leur ressenti sur certaines choses aussi mais au final l’amour de cette mère et de sa fille ressort de chacun des livres et est magnifié par cette histoire terrible.
Vous l’aurez compris j’ai adoré « Jamais sans ma fille » et si vous ne l’avez pas encore lu, je ne peux que vous le conseiller.
Rendez-vous en commentaires pour me dire si vous l’avez lu et ce que vous en avez pensé !
A bientôt
So’